KADHAFI était accompagné de TARAK BEN AMMAR à Rome

Le président du Conseil italien est allé rencontrer le leader libyen en visite officielle en Italie vendredi 12 juin au soir. Il Cavaliere s'est rendu à la résidence de Kadhafi juste avant de quitter Rome en avion afin de se rendre à Santa Margherita Ligure, où il avait prévu une réunion samedi 13 juin.
Silvio Berlusconi s'est entretenu une demi-heure avec Kadhafi dans la tente que celui-ci avait fait installer dans les jardins de la Villa Pamphili, réservée aux hôtes de marque, a précisé l'agence italienne Ansa. Cette rencontre a conclu la partie officielle de la visite du dirigeant libyen, que celui-ci avait entamée mercredi.
Juste avant, le dirigeant libyen avait dîné dans un restaurant du centre de Rome, où il était arrivé à pied après une courte promenade dans les rues de la capitale italienne, à la surprise générale. Il était accompagné d'une quarantaine de personnes, dont l'homme d'affaires Tarak Ben Ammar.

Incidents diplomatiques

Plus tôt dans la journée, en raison du retard de deux heures du dirigeant libyen à une réunion sur le thème des rapports entre la Libye et l'Italie, Gianfranco Fini, président de la Chambre des députés où la rencontre était prévue, avait annulé la visite. Véritable incident diplomatique. Il avait affirmé: "C'est un retard qui n'est pas justifié", puis ajouté sous les applaudissements : "Dans le plein respect des institutions, je considère que la manifestation est annulée et j'en assume la responsabilité". Selon l'ambassade lybienne en Italie, ce retard était dû à la traditionnelle prière du vendredi. Le leader libyen s'était lui-même excusé de cet incident auprès d'un des organisateurs, en exprimant "son regret pour le rendez-vous manqué".
Cette visite de Mouammar Kadhafi fait suite à la signature, en août 2008 en Libye, d'un traité qui avait soldé les comptes de plus de trente ans de colonisation italienne (1911-1942). Elle avait cependant été l'objet de polémiques jusqu'au sein de la classe politique italienne et une partie de la gauche italienne a estimé que l'Italie en faisait trop en déroulant le tapis rouge au "dictateur" libyen.
Jeudi, le chef de l'Etat libyen avait dû s'exprimer dans une salle annexe du palais du Sénat et non dans le cadre solennel de l'hémicycle après que l'opposition eut menacé de boycotter son discours.
Des manifestations et quelques échauffourées sans gravité ont également opposé jeudi des défenseurs des droits de l'Homme et des étudiants aux forces de l'ordre.
Le colonel Kadhafi a prévu de rester samedi à Rome pour des entretiens privés à la Villa Pamphili.
(Nouvelobs.com avec AFP)